A la lettre

Il est marrant le Bernard-Henri Lévy. Moi, ma p'tite dame, je suis un fan in-con-di-ti-o-nel de sa chronique, vous savez, "Le bloc-note du Point". (Oui, oui, LE bloc note).

Et là, aujourd'hui, grands moment de rigolades. Le philosophe se lâche sur le conflit israélo-palestinien. Les phrases sont mythiques, la rhétorique pitoyable, le ton léger. Florilège (en bonus, la photo-super-trop-classe où il est dans le genre "je viens de me lever je suis pas raser", l'oeil intelligent) :

- "N’ayant, depuis des décennies, jamais pu me résoudre à distinguer entre bons et mauvais morts ou, comme disait Camus, entre “victimes suspectes” et “bourreaux privilégiés”, je suis évidemment bouleversé, moi aussi, par les images d’enfants palestiniens tués. » « Cela étant dit [...]" 
Merveilleux. La mort d'enfants c'est triste (surtout vu que les enfants sont innocents), mais, "cela étant dit"... Sic.

- "2. Le fait que les Qassam du Hamas et, maintenant, ses missiles Grad aient fait si peu de morts ne prouve pas qu’ils soient artisanaux, inoffensifs, etc., mais que les Israéliens se protègent, qu’ils vivent terrés dans les caves de leurs immeubles, aux abris : une existence de cauchemar, en sursis, au son des sirènes et des explosions — je suis allé à Sdérot, je sais."
"Je suis allé à Sdérot, je sais. On sait aussi que BHL est allé en Géorgie, à Gori... Re-sic.

- "5. Puisqu’il faut mettre les points sur les i, on rappellera encore un fait dont la presse française s’est étrangement peu fait l’écho et dont je ne connais pourtant aucun précédent, dans aucune autre guerre, de la part d’aucune autre armée : les unités de Tsahal ont, pendant l’offensive aérienne, systématiquement téléphoné (la presse anglo-saxonne parle de 100 000 appels) aux Gazaouis vivant aux abords d’une cible militaire pour les inviter à évacuer les lieux ; que cela ne change rien au désespoir des familles, aux vies brisées, au carnage, c’est évident ; mais que les choses se passent ainsi n’est pas, pour autant, un détail totalement privé de sens."
Et pour aller où ? On sait comment sont traités les réfugiés palestiniens... On n'a qu'à voir le droit au retour (ou voir qu'il n'existe pas, plus précisément.)

Comme quoi, même les philosophes disent n'importe quoi. Pas vrai ma p'tite dame ?

Faurisson is back ! Un nouveau bouquin (torchon ?) ? Un nouveau film ? Et bien non ! Il se partage l'affiche avec Dieudonné, rien de moins. Notre comique mis au ban de la société à trouvé un remplaçant à Elie Semoun, mais dans un style diamétralement différent (et c'est peu dire...) Après avoir dérapé sur la Shoah, après avoir quelque peu trainé avec Soral (ou pas, à ce qu'on en sait) et après avoir choisi Le Pen comme parrain de sa petite dernière, Dieudonné redonne de la voix. Scandaleux n'est-ce pas ma p'tite dame ?

Invité par Dieudonné sur scène, Faurisson profite des 5 000 personnes présentes pour se relancer. Oublié de longue date, l'homme semble bien heureux. Et à Dieudonné de lui donner la réplique et de demander au public d'applaudir "mieux que ça". Chose que pas mal de gens font. (Dont probablement J-M Le Pen et son épouse, présents.)

Sur ce, tollé médiatique (on s'y attendait et Dieudo aussi). Albanel déclare via un communiqué : "Présence de Jean-Marie Le Pen dans la salle, remise d'un prix de 'l'insolence' par une personne figurant un déporté juif, ovation demandée - et obtenue - pour un antisémite pathologique et obsessionnel... Dieudonné n'est pas ici dans la 'provocation' mais dans l'affirmation d'une ligne politique - fût-elle brouillonne - d'extrême droite". La LICRA suit : "Après consultation de sa commission juridique, le président de la Licra, Patrick Gaubert, estime que le délit d'apologie du négationnisme est constitué par le lamentable spectacle offert par Dieudonné et Faurisson au Zénith de Paris. La Licra demande donc officiellement au parquet d'engager les poursuites qui s'imposent."

Et Faurisson dans tout ça me diriez-vous ? Et bien l'homme est parti, son "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" sous le bras (donné, rappelons le, par une personne habillé en déporté juif...).

Mais pour une fois, Faurisson à dit quelque chose de vrai : "Cette fois, tu as vraiment fais le con". Et oui, le titre du spectacle de Dieudo est : "J'ai fait le con"... Et ça, Dieudo, ça le fait bien marrer.

"Pendant les fêtes de Noël, on essaie de se protéger en famille. Il faut d'abord mettre les enfants à l'abri de la crise. Même si, demain, on se réveillera avec la gueule de bois". Rien que ça ma p'tite dame. Alors moi, j'ai pas la gueule de bois mais j'ai mal au portefeuille. D'accord, "Noël est la période où il ne faut pas se priver pour maintenir le lien social et familial autour des enfants". Mais quand même ! Sur ce, je retourne à ma bouteille : peut-être que le mal au portefeuille passera. (Qui sais ?)

PS : Je tiens à te dire, quand même, que toutes ces belles citations de "spécialistes" viennent du Monde. Si te jette un coup d'œil sur l'iconographie tu verras (juste en dessous, regarde bien) cette légende : "Quel que soit le bilan des fêtes de fin d'année, les craintes majeures surgissent aux premiers jours de 2009". Je maintiens donc : je retourne à ma bouteille et, comme ça, je me rendrais même pas compte qu'on est "aux premiers jours de 2009", et donc, je n'aurais pas de "craintes majeures qui surgissent". Si il est pas beau mon plan B ! Sur ce, à la tienne fidèle lecteur.

"Cette année, je montre mon vrai visage muahahahaha" aurait déclaré à notre envoyé spécial
le Père Noël, actuellement dans son loft en Laponie. Dans cet entretien, il s'est (aussi) déclaré "chef de file capitaliste", "gourou du consumérisme" et "apôtre mercantiliste".

PS (bis) : Une chose est sûre, Noël ne sera plus jamais pareil (que j'dis ma p'tite dame).

V'là du nouveau. Suite à la tentative d'incendie d'une mosquée à Saint-Priest (Rhône), samedi 20 décembre, le président du Conseil régional du culte musulman a déclaré "ne plus rien laisser passer". On n'irait pas jusqu'à dire qu'il était temps (vraiment), mais presque...  Plus important encore,  Azzedine Gaci (le-dit directeur) n'hésite pas à reconnaitre qu'en la matière la communauté musulmane a tout intérêt à "s'inspirer du CRIF". Le CRIF dites-vous ? Oui ma p'tite dame, le CRIF, ou le Conseil représentatif des institutions juives de France. Ben ça alors ! Pourquoi donc ?  "Pour sa lutte contre l'antisémitisme et ses liens avec les pouvoirs publics" dixit Le Monde. Par "liens avec les pouvoirs publics" certaines personnes, mal-intentionnées bien évidemment, peuvent lire "lobby", mais qu'importe. Enfin un acte d'antisémitisme pourra être traité pour ce qu'il est, et non pas à cause de la personne touchée.

Le fait est que nous n'y sommes pas encore, mais que l'initiative est louable, voire même indispensable. Reste le fin mot de l'histoire rapporté, une fois de plus, par Le Monde : "A Saint-Priest, en dépit des messages adressés par Nicolas Sarkozy et la ministre de l'intérieur au CFCM, a plané le même regret qu'à Arras : un ministre aurait "sûrement" fait le déplacement pour "les autres", juifs ou chrétiens." Quand sera t-il après la création d'un CRIF-2 ou Conseil représentatif des institutions musulmanes de France ?

Ma-ni-pu-lés ! Oui ma p'tite dame, z'avez bien entendu : ma-ni-pu-lés! Qui ? Comment ça qui ? Ben les lycées voyons ! Ces bolchéviques en herbe, ces trotskystes aux keffiehs et ben ils sont ma-ni-pu-lés. Comment je le sais ? Comment ça comment je le sais ? Tout le monde le sait voyons ! Z'avez qu'à écouter nos ministres. Même eux qui ont fait plein d'études là, ils le disent ! Écoutez Darcos pour voir : "Darcos a affirmé que «bien entendu» l'extrême gauche avait débordé les manifestants car «ce mouvement lycéen a pris un tournant très violent, (…) pour des enjeux qui sont quand même modestes». Et de poursuivre: «On voit bien qu’il y a une manipulation et que le parti socialiste a voulu hier (jeudi, ndlr) s’en faire le récupérateur principal», a-t-il dit." Et c'est pas moi qui dit ça (ma p'tite dame), c'est Libé.

Alors quoi ? Comme disait l'un d'eux,"Mon engagement politique est venu peu à peu, en cours d'éco-social, où on a parlé de la réforme qui me paraissait injuste." Satanés gauchistes de profs, tous les mêmes ! Halte au complot ! Ce sont eux qui manipulent !

(Ou alors, c'est que la réforme du gouvernement est vraiment pourrie, mais ça m'étonnerais. Quand même, la droite faire des réformes d'un autre âge pour faire semblant de bouger les choses c'est du jamais vu... Du jamais vu ma p'tite dame, moi j'vous l'dis !)

PS : (soupir)

"- Aujourd'hui, c'est interdit de faire des photos.

- Pourquoi aujourd'hui?

- Parce que maintenant, c'est comme ça.

- [...] Non, il n'y a pas de raison que je fasse ça. Je suis journaliste, j'ai ma carte de presse, je travaille."

La suite des évènements prouvera que oui, il y devait y avoir des raisons, puisque, "pendant que deux policiers me tenaient, le troisième a arraché mon appareil, qui était en bandoulière autour de mon cou. Ensuite, ils ont effacé toutes les photos, d'un seul coup, ce qui me laisse supposer qu'ils ont eu une formation pour ça. Il y avait environ 150 photos, d'un blocage de lycée le matin, et de la manifestation de l'après-midi. Ensuite ils m'ont dit: "Voilà, vous pouvez rentrer chez vous.""

Pour planter le décor, le journaliste photographiait une (petite) manifestation étudiante. La Grèce étant située à peine à quelques kilomètres de Lyon, et Mai 68 étant juste éloignée de nous de  40 ans, tout était clairement prédisposé pour ébranler le pouvoir...

Alors je sais pas toi, mais moi, de mon temps (mon p'ti gars), ça se passait pas comme ça. De mon temps, les photographes étaient là pour photographier (c'est con dit comme ça, mais à mon époque, ils en avaient le droit). Par manque de chance (ou l'inverse), les photos (même effacées) laissent des traces et... ont pu être publiées. Si c'est pas con ça aussi... Alors, excès de zèle ou directives strictes ?

Ces paroles d'un photographe de l'AFP ont été publiées sur le site Rue89.

PS : Le photographe n'était pas Che Guevara comme pourrait te le faire croire la photo.

L'affaire avait fait polémique. Une ministre suisse en Iran, voilà qui était déjà mal-vu, mais alors une ministre suisse en Iran avec un voile sur la tête, ah ça non ! Sous le feu des critiques depuis son voyage, la ministre des Affaires étrangères a relancé toute seule l'affaire, répondant au micro de Simon Matthey-Doret pour la RSR. Son crime ? S'emmêler les pinceaux comme quelqu'un qui n'y connaitrait rien (et donc, Micheline Calmy-Rey  ne mériterait pas la place de ministre des Affaires étrangères...)

"Un voile blanc, c'est presque un acte de provocation pour les chiites." Et bien non... Tout faux. C'est con hein ? Retourne potasser tes livres sur le Moyen-Orient ma p'tite dame, parce que là, ça la fout vraiment (mais alors vraiment) mal...

Source : Rue 89 / La Liberté

PS : Si vous regardez bien sur la photo, même Ahmadinejad se moque d'elle... Et c'est peu dire !

Rien ne va plus sur la réforme de l'audiovisuel public. Alors que le gouvernement prend peur et se dit qu'il serait peut-être mieux de faire passer cette broutille par décret, le débat devient de plus en plus houleux.
Mercredi, à l'Élysée même, le président a du défendre son idée. Lorsque François Baroin, député de l'Aube (et ancien journaliste) l'apostrophe de telle manière, "En ce qui concerne FranceTélévisions, je ne suis pas d'accord avec toi. C'est l'ancien journaliste qui te le dit, la télévision, ce n'est pas EDF. Cette réforme te reviendra comme un boomerang" le président lui répond du tac au tac : "C'est un procès d'intention que tu me fais", je ne veux pas "contrôler la presse". Il ajoute aussi, "Ce qui rend fous les gauchistes, c'est que, nous, on met le pied là où ils n'ont pas eu le courage d'aller".

Logique, on sait bien que l'UMP est peuplé de gauchistes... Cohérent le président ? Ou alors esquive parfaite ? Qui sait ce qui peut bien lui passer par la tête à Nico ?

Source : lemonde.fr

"Je reste membre du PCF, mais pour moi il n'est plus réformable. C'est un outil vieillissant qui demeure prisonnier de la matrice bolchévique." La bombe est lâchée. L'ancien numéro 1 du plus soviet des PC européen tourne sa veste. Son but ? Faire "émerger par en bas un nouveau mode de pensée, un nouveau progressisme". Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Besancenot veut déjà le faire ? Pas son problème. Le Parti de gauche (PG) de Mélenchon s'y attèle aussi ? Et alors ! Mais pourquoi donc cet espace alors m'sieur Hue ? " La crise du capitalisme nous impose de penser à une nouvelle société, plus juste et plus égalitaire". C'est sûr... Visionnaire en plus le barbichu !

Dans l'histoire, le meilleur reste quand même le nom de cet "espace" : le Nouvel espace progressiste (NEP). Ça vous rappelle pas quelque chose ça ? Ah ben oui, la NEP de Lénine !  Évidemment. Et c'est qu'en plus, il en est pas peu fier en plus m'sieur Hue :

Robert Hue, Fondateur du NEP - Nouvel espace progressiste
envoyé par vonews

Le 31 octobre, à Paris, le président français N. Sarkozy rencontrait le premier ministre tchèque, M. Topolanek. Sans vodka (remember G8...) le président de tous les français s'est lâché. Voici la traduction d'un transcript émanant de source diplomatique tchèque et publié dans le magazine Reflex, le tout traduit et publié sur Rue89.com.

[...] Topolanek: Je comprends pourquoi tu dis cela. L’Union pour la Méditerranée est ton enfant, tu l’as chérie. Et sans la nourriture française, ce bébé ne survivrait pas. Nous voulons une position conciliante. Je crains seulement que cela ne devienne un précédent. Et je suis prêt à le résoudre avec les autres.

Sarkozy: Et tu en sortiras plus fort. Tu sais ce que c’est qu’être seul contre tous les Arabes? Les avoir au téléphone? Ils sont horribles, je te jure.

Topolanek: Tu as cette expérience. Mais nous l’avons avec l’Est.

Sarkozy: J’ai déjà acquis pas mal de choses. Mais au moins ils sont moins nombreux là bas. Mais au Sud ? Le président Algérien Boutefika, le Tunisien, le roi du Maroc, la Libye, Israel. Un travail fou!

Topolanek: O.K., je n’ai pas de problème avec cela. Mais je souhaite que les autres pays de l’UE soient d’accord, je crains qu'il y ait un précédent. [...]

Comme quoi, être "papa" n'est vraiment pas facile... Pourtant, sur la photo il a l'air détendu. Ça doit être ça l'effet Blackberry !
PS : Les propos rapportés sont contestés, aussi bien à Prague qu'à Paris. Affaire à suivre.